Érosion hydrique et ses effets sur les trames bleues dans un contexte de variabilité pluviométrique : cas du bassin du Niaoulé, région de Tambacounda

Le Colloque International sur les Trames Vertes Et Trames Bleues, qui s’est déroulé les 13 et 14 décembre au Centre Confucius, a été le théâtre d’une présentation marquante du Dr. Seydou Alassane Sow, géomorphologue et enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). L’événement, organisé par le Laboratoire de Géographie Humaine (LaboGehu) de l’Ucad, a rassemblé des experts et chercheurs autour des défis actuels liés aux corridors écologiques aquatiques et terrestres.

Dans sa communication intitulée « Érosion hydrique et ses effets sur les trames bleues dans un contexte de variabilité pluviométrique: cas du bassin du Niaoulé, région de Tambacounda », le Dr. Seydou Sow a mis en lumière les enjeux écologiques et environnementaux auxquels est confronté le bassin du Niaoulé. Au travers d’une introduction claire, il a situé le bassin du Niaoulé et expliqué l’importance du coefficient de Gravelius dans l’étude de ce type d’érosion.

L’objectif principal de l’étude était de comprendre l’impact de la morphodynamique, à savoir la modification des formes du relief sous l’action de facteurs dynamiques, ici l’érosion hydrique, et l’importance de cette compréhension pour la préservation des trames bleues et l’équilibre écologique de la région.

Le Dr. Sow a souligné la variabilité pluviométrique significative au sein du bassin, illustrée par des variations saisonnières et temporelles, et a exposé en détail comment ces variations influençaient l’érosion hydrique. Les méthodes de suivi sur le terrain et la modélisation USLE (Universal Soil Loss Equation) utilisées pour évaluer l’évolution des ravins et estimer les pertes en terre ont été décrites, soulignant l’approche méthodologique rigoureuse de l’étude.

Les résultats présentés ont révélé une dynamique de ravinement alarmante et ont identifié les zones les plus vulnérables à l’érosion. Ces données ont permis au Dr. Sow de conclure sur la vulnérabilité persistante du bassin, malgré les efforts de conservation actuels.

Les messages clés, à savoir, l’ampleur croissante de l’érosion hydrique dans le bassin du Niaoulé et l’effet notable de la variabilité des précipitations sur ce phénomène, ont été reçus avec grand intérêt par l’auditoire. Les participants ont manifesté leur préoccupation face à ces constats et ont engagé des débats sur les solutions et les actions de gestion à entreprendre pour contrer cette vulnérabilité écologique.

En réponse, des demandes de mesures préventives ont été formulées, témoignant de la nécessité d’une intervention proactive pour la protection et la gestion durable des trames bleues. L’importance d’une stratégie intégrée a été mise en exergue, appelant à une collaboration entre chercheurs, décideurs politiques et communautés locales pour endiguer les effets nuisibles de l’érosion hydrique.

Le Colloque International sur les Trames Vertes Et Trames Bleues s’est conclu sur une note de prise de conscience accrue et d’une volonté collective de poursuivre la recherche et l’action pour la préservation des écosystèmes aquatiques et terrestres.

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