D’une mosaïque verte à une trame bleue ? Penser les potentialités et les ressources des vallées fossiles du Sine et du Car-Car à Diourbel (Sénégal)
Le Centre Confucius a accueilli les 13 et 14 décembre un rassemblement d’experts et de passionnés de l’aménagement du territoire et de l’écologie urbaine, lors du Colloque International sur les Trames Vertes et Trames Bleues, organisé par le Laboratoire de Géographie Humaine (LaboGehu) de l’Ucad. Parmi les communications marquantes, celle de Caroline LE CALVEZ, dont l’intervention a jeté un éclairage sur les potentialités et les ressources des vallées fossiles du Sine et du Car-Car à Diourbel, au Sénégal.
L’intervention de Caroline LE CALVEZ, intitulée « D’une mosaïque verte à une trame bleue ? Penser les potentialités et les ressources des vallées fossiles du Sine et du Car-Car à Diourbel (Sénégal) », s’est focalisée sur l’intégration des vallées urbaines dans le tissu des villes, en tant que corridors verts et bleus. Elle a débuté en posant les bases des définitions nécessaires à la compréhension du sujet, abordant la diversité des usages des vallées urbaines, avant de plonger dans le contexte spécifique de la Trame Verte et Bleue telle qu’elle est appliquée en France.
Au cœur de la communication, Caroline LE CALVEZ a mis en question l’approche planifiée de cette trame, se demandant comment la perception des vallées urbaines comme corridors verts et bleus pouvait évoluer. Elle a illustré ses propos avec une étude de cas sur les vallées du Sine et du Car-Car, démontrant comment des facteurs socio-environnementaux, tels que la sécheresse et l’urbanisation, ont modifié leurs paysages et utilisations.
Les vulnérabilités actuelles et les opportunités de développement découlant du retour des pluies et de la variabilité climatique ont été discutées, ainsi que l’impact contrasté de l’eau dans la vie quotidienne des habitants de Diourbel. La conférencière a également présenté des projets et initiatives en cours, comme la restauration écologique des zones humides et la création d’espaces de loisirs intra-urbains.
Les messages principaux à retenir de cette communication soulignent la transformation profonde subie par les vallées fossiles de Diourbel, le rôle des changements climatiques comme facteur d’exacerbation des vulnérabilités mais également comme vecteur d’opportunités de développement. Caroline LE CALVEZ a insisté sur l’importance de la prise en compte de ces espaces dans la planification urbaine et la nécessité d’une gouvernance multi-acteurs pour relever les défis environnementaux, climatiques et urbains.
Les réactions du public ont été particulièrement notables, avec des débats autour de l’aménagement urbain, une prise de conscience renforcée des enjeux environnementaux et climatiques, et un examen attentif des initiatives locales, reflétant un vif intérêt pour l’impact potentiel de ces projets sur la gestion durable des villes.
La communication de Caroline LE CALVEZ au Colloque International sur les Trames Vertes et Trames Bleues a certainement laissé une empreinte durable, mettant en lumière l’importance d’une approche holistique dans l’aménagement des espaces urbains, en particulier pour des villes comme Diourbel, confrontées à des défis climatiques et environnementaux de taille.