La régulation de la relation homme/nature au sein des communautés côtières : exemple de Joal-Fadhiouth

Lors du récent Colloque International sur les Trames Vertes Et Trames Bleues, qui s’est tenu les 13 et 14 décembre au Centre Confucius, un accent particulier a été mis sur la régulation de la relation homme/nature au sein des communautés côtières. Le Laboratoire de Géographie Humaine (LaboGehu) de l’Ucad, organisateur de l’événement, a accueilli divers experts et chercheurs pour débattre des enjeux et solutions concernant la préservation des écosystèmes côtiers. Parmi eux, le Docteur Ndickou GAYE a marqué les esprits avec sa communication profondément ancrée dans les réalités des communautés côtières du Sénégal.

Docteur Ndickou GAYE a choisi comme sujet d’étude la communauté de Joal-Fadhiouth, représentative des défis que rencontre l’ensemble du littoral sénégalais. Sa présentation s’est articulée autour des pressions anthropiques et des impacts du changement climatique sur les écosystèmes marins et côtiers. Il a mis en lumière les problèmes de surpêche, de pollution et de perte de biodiversité qui sévissent et leurs conséquences dramatiques sur les modes de vie locaux.

Le cœur de son intervention a porté sur l’approche des trames verte et bleue (TVB), considérée comme un outil potentiellement puissant pour la conservation des écosystèmes côtiers. Le projet ARTISTICC, dont il a fait mention, s’insère dans cette démarche, visant à intégrer la gestion des espaces côtiers dans un cadre plus large et interconnecté.

La méthodologie adoptée par le Docteur GAYE, combinant enquêtes de terrain, interviews et utilisation de la Grounded Theory, a permis de souligner l’importance des savoirs locaux dans la gestion des ressources. Ces savoirs, lorsqu’ils sont combinés avec des connaissances scientifiques, peuvent ouvrir la voie à une meilleure résilience des communautés et une gouvernance plus éclairée des milieux côtiers.

Le public a été particulièrement réceptif aux messages clés de la communication. Les écosystèmes côtiers, malgré leur vulnérabilité, peuvent être gérés de manière durable grâce à la synergie entre les connaissances traditionnelles et les avancées scientifiques. Toutefois, le Docteur GAYE a également souligné que ces sociétés, bien qu’adaptatives, restent faiblement résilientes, ce qui nécessite une réactualisation constante de leurs connaissances et pratiques.

Des questions ont émergé sur la valorisation de ces savoirs locaux dans les stratégies de gestion environnementale, révélant une curiosité et un désir d’approfondissement de la part des participants. Le constat est là : une meilleure intégration des connaissances autochtones et une réflexion continue sur la gouvernance sont nécessaires pour affronter les défis actuels et futurs.

La communication de Docteur Ndickou GAYE au Colloque International sur les Trames Vertes Et Trames Bleues a été un appel clair à la mobilisation des pouvoirs publics, des scientifiques et des communautés pour une gouvernance partagée des ressources marines et côtières, essentielles à la survie et au développement des populations côtières. Un exemple à suivre pour la protection et la gestion durable de ces écosystèmes précieux.

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