Titre de la communication : Approche intercommunale de la gestion des ressources en eau dans un contexte de changement climatique : Cas de l’entente du bassin versant de Keur Diatta dans la région de Kaolack

Les ressources en eau posent aujourd’hui un enjeu majeur de gestion et de valorisation. Ces ressources souvent mal exploitées sont vulnérables dans un contexte de changements climatiques. Au Sénégal, les ressources en eau sont pendant longtemps gérées de manière cloisonnée accentuant ainsi leur vulnérabilité et leur sous-exploitation en milieu rural. Cette situation créée un contexte assez particulier se traduisant par un désordre dans la gestion et la valorisation de cette ressource. En effet, les découpages territoriaux et la décentralisation ont favorisé une multiplication des échelles de gouvernances et des acteurs. Le corollaire de cette situation, c’est le chevauchement des compétences d’un côté et de l’autre, la pluralité des conflits d’usage d’une part entre les communautés villageoises et d’autre part entre collectivités territoriales du fait que les limites de la ressource ne se superposent pas avec les limites des territoires administratifs. C’est pourquoi, une nouvelle approche est développée aujourd’hui par les acteurs territoriaux qui consiste à mettre en place de nouvelles formes de solidarités intercommunales associant, sous la forme d’un partenariat territorialisé, les différents acteurs territoriaux.

Le territoire du bassin versant de Keur Diatta n’échappe pas à cette situation. En effet, ce territoire avec une superficie de 588,8 km2, regroupe les communes de Nioro, de Paoskoto, de Darou Salam, de Dabaly, de Taiba Niassène et de Porokhane, dans le département de Nioro du Rip, région de Kaolack. Il regorge en effet d’importantes ressources en eau productive qui demeurent vulnérables et confrontées aux aléas des changements climatiques. Ce qui pose aujourd’hui un enjeu crucial de la coopération intercommunale pour la gestion et la valorisation de cette ressource.

Comment l’intercommunalité favorise-t-elle la gestion intégrée et durable des ressources en eau dans le territoire du bassin versant de Keur Diatta ? Les conflits d’usage et la sous exploitation de la ressource en eau, proviennent-ils de la multiplication des échelles de gouvernances et des acteurs ? Dans quelle mesure l’intercommunalité améliore-t-elle les relations entre les acteurs territoriaux et optimise la valorisation de la ressource en eau ?

Ceci soulève l’hypothèse selon laquelle que l’organisation en intercommunalité offre un cadre idéal qui renforce la dynamique de concertation entre les acteurs territoriaux pour une gestion optimale et durable de la ressource en eau dans le territoire du basssin versant de Keur Diatta.

Globalement, cet article analyse comment l’intercommunalité constitue un outil de gestion optimale et durable des ressources en eau dans le territoire du bassin versant de Keur Diatta.

La méthodologie mixte a été retenue à cet effet. Elle s’appuie sur une recherche documentaire, des enquêtes de terrain à partir de guides d’entretien auprès des acteurs institutionnels, socioéconomiques et des partenaires au développement, observations compréhensives et la cartographie.

Notre propos est de nous interroger sur les espaces éco géographiques et leur valorisation pour un développement durable des territoires.

Les axes de développement du texte s’articulent autour de 3 points. Les acteurs, leurs stratégies, leurs complémentarités et leurs interactions autour de la ressource en eau du Bassin versant de Keur Diatta, les réponses apportées par l’intercommunalité dans la gestion et la valorisation de la ressource en eau, défis et perspectives de l’intercommunalité dans la gestion des ressources naturelles.

Mots clé : Intercommunalité, Territoire, Bassin versant, Keur Diatta, Développement durable, résilience.