Titre de la communication : Contraintes environnementales et gouvernances communautaires des ressources naturelles. Quelles alternatives pour une solution durable dans les parcs agroforestiers à Detarium senegalense dans les iles du saloum
L’avènement des années 2000 correspond à un renversement des situations en milieux rural, dans la sous-région de l’Afrique de l’ouest et particulièrement au Sénégal. La succession des années de sécheresse, conjuguée entrainant un taux de salinisation élevé dans le Delta du Saloum ont poussé les populations vers une surexploitation des ressources naturelles pour paraitre au déficit alimentaire en période de soudure. En effet, les pratiques culturales des sociétés rurales (défrichements, abattage d’arbres…) jugées trop destructrices de l’environnement et des terres ont durci les contraintes (Alexandre F et al. 2018 ; Fall A, 2014). La croissance démographique conjuguée à la salinisation des terres provoquent une agression sur les écosystèmes naturels et accentuent la vulnérabilité des populations locales (Faye C.T.A., 2021 ; Mbaye E., 2006; Faye G, 2016 ; Ndao M.L., 2014).
Au Sénégal, Particulièrement dans le delta du Saloum, la pression de la population exercée sur les ressources naturelles conjuguée aux effets du changement climatique ont entrainé la baisse des rendements agricole et pastorale (Fall M., 2009). La recherche du bien-être et le développement économique ont eu comme effet une perpétuelle agression de l’homme sur les ressources naturelles à travers ses activitésanthropiques.
Dans le cadre du Delta du Saloum particulièrement, cela se matérialise sur les parcs agroforestiers par une surexploitation de ces trames vertes par les autochtones. Or ces espaces représentent l’un des écosystèmes particulièrement importants pour les populations (Wetland Afrique, 2013). Ces forêts constituent non seulement des réservoirs de biodiversité végétale et animale mais fournissent différents services écosystémiques comme des produits alimentaires, médicinaux, fibres, habitats, fourrage aux populations rurales et urbaines (services d’approvisionnement). Elles régulent les températures (services de régulation), servent de soutien à la biodiversité, assurent la photosynthèse, le cycle de l’eau et la reproduction d’espèces animales et végétales (service de soutien ou d’entretien) et sont enfin des lieux d’affirmation culturelles et cultuelles (services culturelles) (FAO, 2017).
Ce contexte défavorable à l’épanouissement de ces parcs agroforestiers a poussé les populations à développer des stratégies d’adaptation mieux organisées orientées vers l’exploitation des produits de cueillette des produits de la forêt, et /ou de la brousse. Ainsi, la cueillette ou le ramassage des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) constitue, pour ces populations vulnérables, une alternative face à la pauvreté et à la baisse de la production agricole (Sène I.M., 2007).
Il existait avant un système traditionnel de gestion des ressources naturelles issues de la forêt. Toutefois, avec l’instauration des conventions locales adaptées sur la base des lois de décentralisation de 1996 portant notamment transfert de compétences en matière de gestion des ressources naturelles et de l’environnement aux collectivités locales, une gestion négociée est entreprise et constitue les nouveaux modèles de gestion des ressources naturelles dans le parc à Detarium senegalense. Quelles sont les nouveaux modes de gestion communautaires développées par les populations ?
Cette contribution, qui entre dans l’axe 1 de l’appel « Politiques publiques, gouvernance des communs et approche communautaire autour des trames bleues et vertes » tentera de mettre en exergue ces nouvelles pratiques de gestion face aux stratégies communautaires de survie des populations niominkas dans le Delta du Saloum.
Mots clés : Gouvernance communautaires, stratégies Delta du Saloum