Titre de la communication :Valorisation des interstices urbains à travers l’horticulture ornementale à Dakar : acteurs et retombées socio-économiques
Depuis plusieurs années, les initiatives en faveur de l’appropriation des interstices urbains se multiplient et donnent à réfléchir quant à l’émergence de nouveaux besoins des populations des villes contemporaines (Roux, 2015). À Dakar, ces espaces sont hautement valorisés à travers l’agriculture urbaine et périurbaine dont l’horticulture ornementale occupe une place non négligeable. En effet, il est noté une importante prolifération des pépinières et jardins d’ornement avec comme seules préoccupations, la qualité ornementale ou la valeur économique des plantes cultivées (Dieng et al., 2019). Pour ce qui est de la situation des sites relativement à la proximité des voies routières. Qui sont les acteurs majeurs de cette activité ? Quels sont les apports socio-économiques générés dans ce secteur d’activité ?
Cet article interroge les formes de valorisation des espaces interstitiels urbains et périurbains, en s’intéressant particulièrement au profil des acteurs et aux retombées socio-économiques. Il s’agit donc de mettre en lumière la caractéristique socio-démographique des horticulteurs spécialisés dans la culture des plantes ornementales, ainsi que leurs revenus.
Cette étude concerne l’agglomération de Dakar. La méthodologie est basée sur l’identification des acteurs, la connaissance des plantes ornementales cultivées et leur commercialisation. Pour cela, il a été élaboré un questionnaire renseignant sur les caractéristiques de chaque site de production de plantes ornementales. Au total, un échantillon de 229 producteurs a été enquêté.
Les résultats de cette étude ont permis de recenser 580 sites de production horticoles répartis dans 17 communes. Concernant le statut des exploitations, il n’apparaît que 12,67 % des exploitations qui ont un statut juridique légalement défini : il s’agit des associations (3 %), GIE (8,73 %), et enfin des entreprises (0,87 %). On note que la surface moyenne d’une exploitation est de 251 m². Quant à l’étude de la répartition par sexe, les résultats ont montré que 97,37 % des exploitants sont de sexe masculin contre 2,62 % de sexe féminin. Par ailleurs, 83,4 % des exploitants enquêtés appartiennent à l’ethnie sérère. Quant à l’aspect économique, il apparaît que 58,51 % des exploitants enquêtés sont employeurs contre 41,48 % non-salariés. Le salaire moyen est de 57.500 Fcfa. Cependant, 202 exploitants dépensent mensuellement 35.667.500 Fcfa, soit 428.010.000 Fcfa par an. Quant aux recettes monétaires, il s’avère que 88,21 % des exploitants ont un chiffre d’affaires global mensuel de 85.437.500 Fcfa soit 1.025.250.000 Fcfa par an.
Mots-clés : acteurs, Dakar, horticulture ornementale, interstices, retombées, socio-économiques, valorisation